Alors qu'on nous disait que tout allait bien, nous on y croyait naïvement, parce qu'on a besoin de rêver quelques fois et qu'on aime quand c'est simple. Sauf que non, c'était juste le bordel et nous, on a rien vu venir. Et on s'en veut un peu.Source : On en sait plus sur les raisons qui ont poussées Han Solo à virer ses réalisateurs - Actualité Film - EcranLarge.com
Après, il ne faudrait pas non plus dramatiser à outrance, qu'un film perde son réalisateur en cours de route, ce n'est pas la première fois que ça arrive et c'est même quelque chose de courant ces derniers temps. Et quand on pense à l'énorme enjeu financier que représente un blockbuster, on pourrait comprendre que le studio derrière souhaite s'entourer des personnes les plus adéquates et que dès que quelques doutes s'installent, il pense à les remplacer.
C'est le business qui veut ça, c'est la loi de la jungle et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Et d'ailleurs, cela ne signifie pas non plus que le film sera au final un échec. Rappelons-nous de Rogue One et de toutes les tempêtes qu'il a dû traverser pour arriver à bon port et de l'énorme carton qu'il a réalisé au final dans les salles. Bref, ça ne veut rien dire. Mais quand cela devient une habitude, on peut par contre douter de la clairvoyance du studio au moment de l'embauche des metteurs en scène.
Et c'est d'autant plus vrai lorsque l'on parle de Phil Lord et Chris Miller, spécialistes de la comédie 2.0 un peu méta, engagés puis virés du film Han Solo au motif des sempiternelles différences artistiques. Remplacés au pied levé par Ron Howard, les deux metteurs en scène ne semblaient pas en phase avec la vision du studio même si aucune précision concernant cette affaire n'avait gagné les médias. Aujourd'hui, le magazine Entertainment Weekly pense avoir trouvé l'explication :
"Depuis qu'ils ont commencé à tourner le film en février, Lord et Miller ont tiré Han Solo davantage vers la comédie que le space opera. Lucasfilm et Kathleen Kennedy pensaient les avoir engagé pour qu'ils ajoutent un peu de comédie dans un film de space fantasy, alors que Lord et Miller pensaient qu'ils étaient là pour livrer une pure comédie."
Une incompréhension initiale qui n'a fait que creuser le fossé entre les deux partis avec les semaines, d'autant que cette différence d'approche a eu des conséquences sur le tournage. En effet, Lord et Miller encourageaient l'improvisation là où le studio exigeait un suivi scrupuleux du scénario et le résultat quotidien montrait qu'ils s'éloignaient régulièrement de ce qu'avait écrit Lawrence Kasdan.
Rappelés à l'ordre, les metteurs en scène n'ont cependant pas lâché le morceau, refusant de compromettre leur vision du film, ce qui a abouti à un clash. Kennedy a pris conscience que plusieurs scènes importantes n'étaient pas faites dans l'esprit qu'elle imaginait, que cela nécessiterait forcément de coûteux reshoots et qu'elle n'était pas prête à les financer dans ces conditions. Le divorce était donc prononcé. Lord et Miller ont donc été virés, la production mise en pause et Ron Howard engagé avec obligation d'arriver en Angleterre sous deux semaines pour refaire le film.
Bref, c'est un peu la même histoire que Rogue One qui recommence et on aimerait bien que cela ne devienne pas une habitude dès que l'on parle de Star Wars.
Avis Pimpf : ça craint pour l'ambiance, je n'aurais pas voulu voir un film comique pour cela il y a les parodies type la folle histoire de l'espace, même si un peu d'humour est présent dans l'univers Star Wars, cela ne constitue pas son seul élément.